Je suis malade, mon Père.

Malade de confusion.

Je suis malade et vide,

je cherche quelque chose

pour me remplir.

Je garde ce silence

qui m’enflamme,

pour ne pas hurler

et révéler ma maladie.

Je suis malade, mon Père,

et j’ai perdu ma vie

à écrire ce que je

ne sais pas comment dire,

que je ne peux pas dire,

que je ne peux dire que

dans un poème;

un poème silencieux,

noyé et noir.

Et je dormirai fébrilement

jusqu’à ce que ma voix

se rapproche et me murmure:

Réveille-toi!

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